Entrepreneurs : doit-on se payer en dividendes ou salaire ?

Il fut un temps où la réponse à cette question était une évidence. Les dividendes n’étant pas soumis aux cotisations sociales, tous les experts-comptables conseillaient à leurs clients cette forme de rémunération, au lieu d’un salaire. Aujourd’hui, les lois ont changé et il est souvent utile de regarder la situation cas par cas.

L’inconvénient de ne pas percevoir de salaire

Avant de prendre une telle décision, il est grandement recommandé d’en parler avec son expert-comptable, afin d’agir de manière éclairée. Pour ceux qui n’auraient pas encore un tel professionnel autour d’eux, il est possible de se renseigner à https://wecount.ma. Ceci dit, il y a des avantages et des inconvénients, peu importe la décision qui sera prise.

Un des principaux inconvénients de ne pas se verser un salaire tient de notre situation bancaire. En effet, il est beaucoup plus difficile de demander un prêt à la banque lorsque l’on ne perçoit pas un salaire régulier. C’est tout aussi vrai pour de nombreuses raisons juridiques et sociales, tel que la location d’un appartement ou une demande de résidence permanente dans un autre pays. Le versement d’un salaire régulier rassure les différents intervenants sur notre capacité à payer et à vivre de nos gains financiers, alors que les dividendes peuvent varier d’une année à une autre, pouvant même être inexistants si l’entreprise ne parvient pas à dégager suffisamment de revenus.

Autres faiblesses des dividendes

Lorsque l’on perçoit un salaire, une partie de nos revenus sert à préparer notre pension de retraite. Notre futur est donc en partie protégé par le système social qui nous garantit qu’à l’âge de la retraite nous pourrons bénéficier d’un montant mensuel, selon nos gains et nos cotisations durant notre vie professionnelle. Si l’on ne se rémunère qu’en dividende, il faut bien prendre soin de prévoir des sommes suffisantes pour nos vieux jours.

De nombreux avantages fiscaux sont aussi liés au salaire, et non aux dividendes. L’indépendance de ce mode de rémunération devient donc rapidement futile puisqu’il ne présente pas autant d’avantages que la réception d’un salaire, dans la majorité des cas. L’idéal, dans le système français, est de se verser une rémunération minimale tournant autour de 38 000 euros, niveau pour lequel les cotisations sociales seront idéales en ce qui a trait aux bénéfices sociaux.

De manière générale, il est donc préférable de se verser un salaire auquel on pourra toujours ajouter des dividendes en fin d’année. Protéger nos acquis sociaux, dans un système qui les met en valeur, devrait être une évidence pour tout bon entrepreneur.

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